L’histoire :
Dans une vallée montagneuse, une petite coccinelle perdue se retrouve au cœur d’une guerre entre deux tribus de fourmis : les noires pacifiques, dont elle est devenue l’amie, et les rouges, guerrières et avides de récupérer une précieuse boîte de sucres en morceaux…
Quand Pixar rencontre Microcosmos…
À l’heure où l’animation en images de synthèse ne jure plus que par Pixar ou Dreamworks (même si cela reste amplement mérité et justifié), une belle surprise telle que MINUSCULE : LA VALLÉE DES FOURMIS PERDUES fait du bien aux yeux et au cœur. Adapté de la série tv du même nom, le film d’Hélène Giraud (la fille de Jean Giraud aka Moebius) et Thomas Szabo est un petit bijou de poésie, d’humour et d’aventure pour toute la famille.
L’idée permière des deux auteurs est de n’avoir jamais cherché à concurrencer les cadors de l’anim’ 3D. Exit la surenchère dans l’anthropomorphisme, MINUSCULE se veut avant tout un « docu-fiction », parsemé de gros morceaux de cartoon. Une ode à la nature traitée sur un ton décalé et humoristique, suffisamment attachante pour captiver les tous-petits et les grands enfants. Toujours dans un refus de surfer sur un courant existant et maîtrisé par d’autres, MINUSCULE est entièrement dépourvu de dialogues, à l’exception de bruitages judicieusement utilisés pour être compris de tous. Ajoutez aux effets sonores une très belle partition musicale, présente tout au long du film et qui rappelle par moments le PIERRE ET LE LOUP de Prokofiev, et vous obtenez une bande son en parfaite adéquation avec le récit, loin de l’étouffer mais soulignant comme il le faut les moments clés du film.
L’autre spécificité de MINUSCULE, dans cette envie de se rapprocher de la réalité et du documentaire, est de mêler animation et prises de vue réelles. Le résultat est superbe et magnifie la nature. Une façon de rappeler le message écologique du film et de l’ancrer un peu plus dans son orientation « réaliste ». L’intégration entre les personnages cartoonesques (mais pas trop) et les beaux décors de montagnes et forêts est remarquable, et n’apparaît jamais irréaliste. On se surprend, après avoir vu le film, à ne plus regarder le monde qui nous entoure de la même façon !
Les auteurs n’ont pas pour autant oublier que MINUSCULE doit être une belle aventure cinématographique, avec des rebondissements, de l’action, des références (dont la plus évidente au PSYCHOSE d’Alfred Hitchcock…). Et de l’humour, bon enfant et jamais lourd, parfait pour dérider les petits et les grands.
Belle et très rafraîchissante expérience cinématographique, MINUSCULE est à voir (ou revoir) en famille, idéale à l’approche des fêtes et parfaite avant une grande balade en forêt !
MINUSCULE, LA VALLÉE DES FOURMIS PERDUES (2013) de Hélène Giraud et Thomas Szabo.
Scénario : Hélène Giraud et Thomas Szabo. Musique : Hervé Lavandier.
© Crédits photos : Futurikon Films / Nozon Paris / Entre Chiens Et Loups / Le Pacte.
Pendant le tournage, la prod’ avait balancé pas mal de making of que j’avais trouvé brillants. Malheureusement je l’avais loupé en salles et j’avoue que depuis j’avais complètement zappé ce film. Vu ton enthousiasme, il faudra que je me fasse une petite séance de rattrapage 🙂
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Je pense que tu devrais aimer ! C’est très beau, visuellement parlant, c’est frais, drôle et prenant… Ça change de ce que l’on voit dans le genre… Je l’avais loupé l’an dernier malgré une bande-annonce qui me plaisait. J’ai profité d’une offre location iTunes intéressante… et je n’ai pas regretté !
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