Pour cette nouvelle opération DVDTrafic avec Cinétrafic, retour sur HAWKING, l’un des plus brillants scientifique de notre temps incarné dans ce téléfilm de Philip Martin par l’excellent Benedict Cumberbatch.
L’histoire
En 1978, alors que 2 scientifiques, Penzias (Michael Brandon) et Wilson (Tom Hodgkins), sont colauréats du Prix Nobel de physique pour leur découverte du fond diffus cosmologique (preuve sonore et thermique d’une intense et lointaine explosion dans l’espace), une série de flashback nous emmène 15 ans plus tôt, à Cambridge. Le jeune Stephen Hawking (Benedict Cumberbatch), brillant étudiant, découvre qu’il est atteint de la maladie de Charcot, une dystrophie musculaire évolutive qui ne lui laisse que peu de chance de survie. Perdant progressivement le contrôle de son corps, le futur physicien se lance dans une course contre le temps et l’ensemble de la communauté scientifique pour démontrer que l’Univers a une origine, le Big Bang, et une fin avec les Trous Noirs…
La critique
Je vous rassure tout de suite : inutile d’être un expert mathématicien ou physicien, avec Bac+12 en poche pour apprécier à sa juste valeur ce brillant biopic produit par la BBC. Le fait que j’ai aimé et me suis passionné pour ce HAWKING en est une preuve flagrante !
Réalisé il y a une dizaine d’années pour la télévision britannique, il n’est certainement pas anodin de voir ce téléfilm sortir en vidéo alors qu’une récente biographie de Stephen Hawking, UNE MERVEILLEUSE HISTOIRE DU TEMPS, a été distribué en salles. Comme il ne semble pas plus innocent de bénéficier avec cette diffusion française tardive de l’engouement mérité suscité par Bendedict Cumberbatch, devenu entretemps l’acteur que tout le monde s’arrache depuis le succès de l’excellente série SHERLOCK.
Mais au-delà de ces probables évidences, HAWKING est, en ce qui me concerne, une très belle découverte. Partant d’un sujet à priori peu vendeur pour ses aspects on ne peut plus sérieux et dramatique, ce brillant téléfilm nous offre un éclairage passionnant sur les débuts du digne héritier d’Albert Einstein, Stephen Hawking, physicien aujourd’hui mondialement réputé et, parallèlement à ses découvertes essentielles sur les origine de l’Univers, véritable exemple de vie et de pugnacité.
Le film de Philip Martin nous montre comment, au début des années 60 et face à un monde refusant ses théories, ce jeune homme sensible et d’une rare intelligence s’est abandonné à ses recherches, comme on s’accroche à la vie, pour mieux conjurer l’ironie du sort. On ne peut pas ne pas être touché par la véritable histoire de ce cerveau scientifique hors pair, progressivement diminué physiquement. Comme si le prix à payer pour ses capacités de recherches scientifiques était une inévitable souffrance et diminution physique.
HAWKING n’oublie pas de revenir aussi sur la belle histoire d’amour entre Hawking et Jane Wilde, jouée ici par Lisa Dillon issue du théâtre Shakespearien. Le scientifique s’est souvent exprimé sur l’importance qu’eut sa première épouse dans son envie de se battre contre la maladie et de poursuivre ses recherches scientifiques. Sans verser dans une sensiblerie appuyée et trop démonstrative, le film nous présente ces divers aspects d’une période charnière dans la vie d’Hawking avec émotion sans oublier l’efficacité et le professionnalisme des productions de la BBC.
Outre son scénario soigné, le film bénéficie bien sûr d’une belle et juste distribution. Pas de célébrités mais de bons acteurs comme Michael Brandon (4 MOUCHES DE VELOURS GRIS, la série MISSION CASSE-COU, CAPTAIN AMERICA : FIRST AVENGER…), Phoebe Nicchols (DOWNTOWN ABBEY) ou Adam Godley (LOVE ACTUALLY, CHARLIE ET LA CHOCOLATERIE et, curieux hasard, UNE MERVEILLEUSE HISTOIRE DU TEMPS).
Mais HAWKING est bien évidemment porté par la superbe performance de Benedict Cumberbatch. Quelques années avant de devenir l’acteur incontournable que tout le monde connait, il prouvait dans cette émouvante interprétation qu’il était un acteur sur lequel il fallait compter. Force est de constater que son approche du personnage contribue grandement à la réussite du téléfilm.
Pour conclure, il m’est impossible de vous affirmer que cette réalisation de Philip Martin est meilleur que le biopic ciné de James March, sorti chez nous au début de l’année mais que je n’ai pas encore vu. Si certains effets de caméra « vibrante » m’ont parfois agacé, HAWKING s’avère toutefois une très belle et prenante vision d’un pan de la vie de Stephen Hawking. Une belle histoire que cette sortie vidéo permet de faire découvrir au plus grand nombre.

Les bonus de HAWKING :
Mis-à-part une version originale vivement recommandée tant le doublage VF ne tient pas vraiment la route, le DVD de HAWKING ne propose rien d’autre qu’un désuet supplément en guise de rapide biographie du grand physicien. C’est franchement peu quand on se dit qu’une telle personnalité mériterait bien plus que quelques pages multimédia de textes récupérées sur une quelconque bio de rigueur…
HAWKING est sortie le 4 février 2015 chez KOBA FILMS. À suivre également sur la page Facebook.
À voir sur CINETRAFIC la fiche du film HAWKING dans la rubrique LES FILMS À VOIR ou dans la section LES MEILLEURS FILMS 2015.
Comme tu le sais déjà, j’ai beaucoup aimé ce téléfilm. C’est vraiment chouette qu’il soit sorti chez nous en DVD 🙂 J’ai préféré ce téléfilm au biopic de James March que j’ai trouvé bien cucul 😉
J’aimeJ’aime
Oui, j’avais lu tes deux articles aux sujets de ces deux films…
HAWKING vaut vraiment le détour. Une très bonne production tv qui ne démérite pas.
J’aimeJ’aime