L’histoire

À la fin des années 20, le jeune sorcier Norbert Dragonneau (Eddie Redmayne) débarque à New York, une valise magique remplie de créatures fantastiques qu’il a recueilli et dont il s’occupe afin de les étudier et de les comprendre. Mais la Grande Pomme connaît d’étranges incidents qui perturbent autant le monde des sorciers que celui des moldus. La fuite d’un mage noire, Gellert Grindelwald, y serait pour quelque chose…

Merveilleux, magie et mystère

Pas besoin d’être un fan d’Harry Potter pour apprécier LES ANIMAUX FANTASTIQUES. Connaître l’univers du jeune sorcier vous aidera toutefois à appréhender le film de David Yates, déjà réalisateur sur les 4 derniers films de la saga de Poudlard, mais ce spin-off/prequel est une manière de repartir sur de nouvelles bases. Un moyen idéal pour satisfaire les mordus (j’ai pas dit « moldus ») et les réfractaires.

Au risque d’en faire hurler certains et certaines, je n’ai jamais accrocher à la série de films tirés de l’œuvre de JK Rowling. Les 3 premiers films m’ont beaucoup plu. Puis les autres se sont enchaînés sans vraiment me toucher, même si je peux comprendre ceux et celles qui ont associé ces œuvres à leur propre adolescence. Il me reste à lire les romans d’origine, rien n’est perdu…

C’est donc sans en attendre vraiment quoi que ce soit mais avec une forte envie d’évasion pour affronter le froid et la grisaille environnante que je me suis embarqué pour New York dans les années folles, dans cette communauté de mages vivants en parallèle de notre monde mais à l’abris des non-sorciers. Et j’ai été réellement comblé.

LES ANIMAUX FANTASTIQUES parvient à vous captiver du début à la fin par son récit alternant mystère, merveilleux et magie. 3 « M » habilement mixés pour un dépaysement total, pour un récit accrocheur, s’adressant probablement à un plus large public sans pour autant éloigner les fans de la première heure. L’invention graphique est toujours de mise et on se surprend à écarquiller les yeux si souvent tant la traduction visuelle de l’imaginaire de Miss Rowling est d’une bluffante perfection.

Les effets spéciaux ne font pas tout. La réussite de ces ANIMAUX FANTASTIQUES vient aussi de ses personnages avec un quatuor d’acteurs principaux au diapason, tous attachants et menés par le parfait Eddie Redmayne (My Week with Marilyn, Une merveilleuse histoire du temps, The Danish Girl…). Elle provient aussi de l’histoire humaniste, traitée en filigrane, et de son ouverture sur notre propre monde.

Au delà du récit d’aventure et de magie, LES ANIMAUX FANTASTIQUES se pare d’une référence écologique et d’un regard de tolérance quant à la différence. Comme l’avait déjà fait la saga Harry Potter, le film se base sur sa trame imaginaire pour évoquer toutes les craintes de notre société: le fanatisme, les sectes et les idées extrêmes nauséabondes… Divertir le plus grand nombre en offrant un message toujours utile, quoi de mieux en notre époque confuse ?

LES ANIMAUX FANTASTIQUES reste avant tout un pur divertissement, enchaînant les morceaux de bravoure, les instants de poésie et les moments de suspense avec un sens parfait de l’équilibre. Baignant dans un environnement rétro magnifiquement reconstitué, le film a de quoi séduire les plus réticents comme les fins connaisseurs, les aînés de la famille comme les plus jeunes.

LES ANIMAUX FANTASTIQUES (2016) de David Yates.
Avec Eddie Redmayne, Katherine Waterston, Dan Fogler, Alison Sudol, Colin Farrell, Carmen Ejogo…
Scénario: J. K. Rowling, d’après son livre  « Les Animaux fantastiques ».
Musique: James Newton Howard.

Crédits photos: © Warner Bros

BANDE-ANNONCE