Il y a des jours où j’ai honte d’être cinéphile. Et d’être fan. Fan de cinéma, de films, de SF, de Star Wars. Retour et coup de gueule sur la connerie de certains fans.
Fan(atiques) service
Il ne se passe pas une journée sans que la saga Star Wars ne fasse parler d’elle, en bien ou en mal. Si vous suivez comme moi l’actualité ciné, vous avez peut-être entendu parler des changements intervenus sur la production de l’Episode IX. Prévu à la mise en scène de l’ultime épisode de la nouvelle trilogie – l’épisode IX, donc – Colin Trevorrow est « remercié » pour ce que l’on nomme courtoisement des « différents artistiques ».
Face à l’urgence de la situation, il fallait bien mettre en place un nouveau cinéaste à la barre. Surprise ou non, JJ Abrams, après avoir dirigé l’Episode VII, a été choisi pour prendre la relève et succéder à Trevorrow. On peut ne pas être d’accord avec ce choix, même si (et ça n’engage que moi) la nouvelle n’a rien de catastrophique.
On peut ne pas apprécier le réalisateur. Sans être un véritable auteur, Abrams n’a rien d’un amateur. Et son travail sur LE RÉVEIL DE LA FORCE n’a rien de déshonorant. Mais c’était compter sans la connerie de certains fans, lui reprochant les similarités avec l’Episode IV de la saga.

À peine la nouvelle se propagea sur le net qu’une poignée de mordus décérébrés décidèrent de lancer une pétition contre le réalisateur !
C’est vrai que, dans ce monde parfait, aucune cause ne mérite que l’on se batte plus fort. Pas de peuples dévastés par les guerres, les maladies ou les famines. Pas de monde dans les rues, dormant à même le sol, sans toit ni nourriture. Pas de virus faisant des ravages. Nous vivons dans un monde idyllique. Il faut bien se chercher des causes perdues.
Je ne sais pas s’il faut en rire ou en pleurer. Fans de Star Wars de la première heure, ces idiots congénitaux me donnent la nausée. Ils rejoignent la connerie crasse de ceux qui jugeaient négativement Daniel Craig, réalisant des blogs contre l’acteur avant que CASINO ROYALE ne sorte en salles en 2006 et devienne le grand succès que l’on sait. Le fameux « bashing », cher aux « no-life » d’aujourd’hui.
N’ayant probablement rien d’autres à faire dans leur morne existence que de perdre des heures sur les réseaux sociaux pour déclencher des polémiques à 2 centimes d’euros, ils se sentent si puissants parce qu’ils lancent des pétitions absurdes, croyant modifier leur petit univers de geeks frustrés, avant de passer des heures à faire la queue pour obtenir le dernier smartphone incluant un grille-pain dans ses fonctionnalités.
Depuis que l’on évoque le fan-service au cinéma, que l’on râle contre ces films qui semblent brosser les mordus dans le sens du poil pré-pubère ou pas, on assiste régulièrement à ce genre d’absurdités. À qui la faute ? Au web qui a engendré une génération de veaux hurlants devant leurs écrans 27 pouces ? Aux médias qui leur ont donné l’importance qu’ils désiraient, au delà de toutes limites raisonnables ? Au milieu même du cinéma qui cherche parfois à tous prix la rançon du succès pour rentrer dans ses frais ?
Probablement un peu de tout cela. Et c’est indéniable : satisfaire le fan, dans ses moindres caprices, est devenu la priorité de bons nombres de films, pour ne pas dire de tous les blockbusters actuels.
Je crois malgré tout que ces chers adorateurs se font tout un monde de leur petit pouvoir. Imaginer, ne serait-ce qu’un moment, qu’une signature, virtuelle ou non, au bas d’une pétition peut changer la production d’un film à gros budget, c’est rêver un peu. Voire beaucoup.
Si ça n’est que de l’ordre du rêve, du moment que cela ne blesse personne… Mais dans le mot « fan », il y a « fanatique ». Quand on devient fanatique, il y a peu de place pour la raison, si ce n’est celle d’être parfois un gros con.
toujours un plaisir de flâner sur vos pages. au plaisir de revenir. N’ hésitez pas à visiter mon blog. à bientôt.
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Merci Angelilie !
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