Livres: STEVEN SPIELBERG, UNE RÉTROSPECTIVE/STEVE McQUEEN-WILLIAM CLAXTON/STANLEY KUBRICK

En ces périodes de fin d’année, voici 3 idées de cadeaux pour les mordus de cinéma et de beaux livres, avec les biographies de 2 cinéastes phares du 7ème art et un superbe ouvrage de photographies sur l’un des acteurs cultes du cinéma hollywoodien.


STEVEN SPIELBERG, UNE RÉTROSPECTIVE de Richard Schickel

Les livres sur le papa d’E.T. et INDIANA JONES ne manquent pas. Depuis les débuts de Steven Spielberg et ses premiers succès, nombreux sont les auteurs à s’être penchés sur son parcours, décortiquant les œuvres du cinéaste pour tenter de révéler les clés de sa réussite ou d’analyser son style.

Trouvé à la médiathèque de mon quartier, ce STEVEN SPIELBERG, UNE RÉTROSPECTIVE a toutes les apparences du livre d’art : grand format luxueux, multiples photographies sur les plateaux de tournage mais aussi archives personnelles, chapitrage basé sur la filmographie du réalisateur…

Il y avait tout, à première vue, pour me plaire, voire à m’inciter à en faire un jour l’acquisition. Ça ne sera pas pour cette fois.

Si ce beau livre, comme déjà évoqué plus haut, n’est pas avare de magnifiques photos, la partie des textes est à revoir tant elle comporte de nombreuses erreurs impardonnables pour un ouvrage présenté comme un livre d’art ! À qui la faute ? À l’auteur d’origine ou au traducteur / adaptateur français ? À la maison d’édition ou au(x) maquettiste(s) ?

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Certes, l’erreur est humaine. La relecture aussi. Pour un livre de cette envergure, y trouver de multiples bévues et boulettes sur les noms d’acteurs ou sur les dates citées ne devrait pas être permis. Quitte à passer pour un radin, je préfère l’avoir louer…

Au final, doté d’une inconographie réussie mais de plusieurs erreurs dans les textes et légendes, je ne recommanderai donc pas cet ouvrage conséquent mais bancal à de jeunes cinéphiles, encore en manque de repères. Il y a heureusement plus sûr en matière d’autobiographie sur Steven Spielberg…


STEVE McQUEEN / WILLIAM CLAXTON photographies

Disparu en 2008, le photographe William Claxton (le premier qui fait « tuuut tuuut », je le pend par les pieds) est surtout connu pour ses magnifiques photos d’artistes de Jazz, comme Chet Baker ou Duke Elligton.

Condensé de sa série de clichés consacrés à Steve McQueen, cette publication Taschen est le parfait ouvrage pour prendre conscience du talent du photographe. C’est bien évidemment un bel hommage à la « cool attitude » de l’éternel interprète de « Papillon », « L’affaire Thomas Crown » ou « La Grande Évasion ».

Pas de poses travaillés mais des « photos volées » dans le quotodien de l’acteur, chez lui, au volant de l’une de ses voitures…

Bien plus instructives quant à la personnalité de Steve McQueen qu’une approche  journalistique classique, ce beau livre se feuillette presque comme un album de famille. Et l’on comprend vite l’attachement du public pour l’acteur, tant Claxton parvient à révéler l’éternel enfant, issu d’un milieu modeste, derrière la star. Un ouvrage nécessaire pour tous les fans.


STANLEY KUBRICK de Michel Ciment

Quand il ne balance pas 2/3 imbécilités chez les papys séniles du « Masque et la Plume » sur France Bobos Inter (ça c’est fait), Michel Ciment pond de remarquables ouvrages sur le 7ème art. Pour preuve, ce livre très complet paru il y a plusieurs années chez Ramsay Poche Cinéma et consacré à Stanley Kubrick.

Avec cette biographie très instructive, on est ici à l’opposé du volume sur Spielberg cité plus haut : de multiples et pertinentes photos, mais toutes en noir et blanc, viennent illustrer un remarquable travail d’analyse sur l’un des plus fascinants et énigmatiques cinéastes de l’histoire du cinéma.

Les grandes thématiques du cinéma de Kubrick sont évoquées à travers ses personnages iconiques, vus dans SHINING, Dr FOLAMOUR ou ORANGE MÉCANIQUE par exemple.

L’ouvrage de Michel Ciment permet d’approcher le travail de Kubrick sans pour autant percer tous les mystères de sa personnalité. On est ici dans une étude essentiellement cinématographique, dans son contexte technique et artistique.

Détaillé et très complet, cette analyse de l’œuvre de Stanley K. est une référence, au même titre que le « Hitchcock / Truffaut » publié chez le même éditeur. On pourra lui reprocher sa mise en page d’un (trop) grand classicisme, bien qu’aérée et claire.  Mais le livre s’adresse surtout à un public de cinéphiles avertis ou d’amateurs éclairés, plus intéressés par la signalétique des films que par les anecdotes de tournages.

5 commentaires Ajoutez le vôtre

  1. Isa Poitou dit :

    J’aime beaucoup les livres sur les réalisateurs, j’adore connaître leur histoire et leur univers :)!

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  2. manU dit :

    Alors, je commence :
    – Le 1er, je vais passer mon tour. Par contre, je cite « Certes, l’erreur est humaine. La relecture aussi. » Ça, j’adore ! ^^
    – Le 2ème, je prends. Les Taschen sont souvent tops et les textes souvent bons avec plein de références et d’extraits d’articles, etc…
    Pwett Pwett, c’est interdit aussi ? ^^
    – Le 3ème, je prends aussi pour ma collection de Ramsay Poche Cinéma. Sinon moi j’écoute France Cul, serai-je bobo ?…
    Sauf que Le Masque et le plume, que je n’écoute pas, c’est sur France Inter à ma connaissance…………………. Hem hem…
    Michel Ciment aurait-il bâti un livre en…béton ? ^^

    Bon OK, cette fois, je sors !

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    1. Salut Manu. Alors, mes réponses :
      – Le livre sur Spielberg est décevant au niveau des textes et légendes. Et encore une fois, l’erreur vient peut-être du maquettiste… Après, la partie photo est excellente. Mais bon, les fautes ne sont pas excusables je trouve.
      – Je te recommande vivement le livre sur Steve McQueen. Et comme toi, je suis un grand fan des éditions Taschen.
      – Pour France Inter, je vais corriger ça, désolé. Comme toi, je n’écoute pas Le Masque et la Plume (déjà ce titre à la con qui suinte l’élitisme….). Je déteste ce côté « donneur de leçons » des chroniqueurs, de vieux aigris qui n’aiment rien et se font plaisir en descendant tout le monde.
      Quant à France Culture, navré de t’avoir vexé… mais oui, je pense qu’il y a un petit côté bobo dans cette radio (que j’écoute parfois comme France Inter). Comme il y en a certainement un dans Radio Classique… que j’écoute aussi d’ailleurs 😄 Et dans Arte que je regarde aussi… mais dont les émissions sur la musique et le cinéma font régulièrement des erreurs dans les dates et les noms, sans que personne n’y trouve rien à redire…. ben oui, c’est Arte, c’est forcément sublime !
      Bon, tout ça pour te dire que je dois moi aussi avoir un petit côté bobo sans doute. À partir du moment où l’on aime la culture et que l’on préfère une certaine qualité à Patrick Sébastien, on doit probablement être un peu bobo je pense…
      Et pour finir sur Michel Ciment (j’aime beaucoup le livre en béton !!), je faisais référence à sa stupide remarque à propos du compositeur John Williams, qu’il critiquait sur son âge… alors que lui même n’a que quelques années de moins 😄 Probablement un bon journaliste (je te recommande chaudement son livre sur Kubrick) mais un pauvre con, c’est indéniable.
      À bientôt et merci pour tes commentaires !

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  3. manU dit :

    Tu ne m’as pas vexé le moins du monde !! Au contraire, j’ai bien rigolé !! 😀
    J’écoute une seule émission sur Radio Classique, Passion Classique, présentée par Olivier Bellamy, très bon intervieweur qui sait aussi écouter ses invités et ça, je trouve que c’est plutôt rare…

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    1. Ah tant mieux alors 😄 J’écoute beaucoup Radio Classique en ce moment et je suis bien d’eccord sur Olivier Bellamy 👍

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