Séance de rattrapage : SEVEN SISTERS

L’HISTOIRE

Dans un avenir proche, la surpopulation devenant le problème prioritaire de notre monde, une loi de l’enfant unique est votée à l’unanimité pour toutes les nations et se voit appliquée très sévèrement par le Bureau d’Allocation des Naissances dirigé par le Dr Cayman (Glenn Close). Dans ce monde sous contrôle, la fille de Terrence Settman (Willem Dafoe) meurt après avoir accouché de septuplées : 7 filles, prenant chacune un nom de la semaine, que Terrence va cacher pendant des années, leur instaurant un jour unique de sortie correspondant à leur prénom (lundi, mardi, etc…) et sous une identité unique. Le stratagème fonctionne ainsi durant une trentaine d’années. Mais en 2073, alors que les 7 sœurs sont devenues adultes (Noomi Rapace), la dénommée Lundi disparaît…

FAMILLE NOMBREUSE

Au risque de me répéter, je trouve si rare de nos jours de tomber sur un film au récit novateur que cela mériterait d’être fêté. Pas un remake, ni un reboot, encore moins une suite ou un préquel mais une histoire originale. Et passionnante, qui plus est.

Certes, SEVEN SISTERS (WHAT HAPPENED TO MONDAY en VO), par bien des aspects, n’est pas sans rappeler SOLEIL VERT ou MINORITY REPORT (il y a pire comme comparaisons) dans le sujet qu’il aborde ou dans son traitement visuel. Mais cet habile cocktail d’anticipation, de fable sociale et de thriller réussit à captiver et surprendre jusqu’à son dénouement.

Dans ce futur sombre où la vie devient un enjeu encore plus fragile et incertain qu’à l’accoutumée, une solution ambigue, consistant à cryogéniser les « enfants de trop » en attendant des jours meilleurs pour tous, semble la seule solution à la survie de l’humanité.

On comprend assez vite qu’il y a une « colossale » baleine sous le petit caillou du mensonge et que, derrière une apparence idyllique, se cache une monstrueuse vérité.

En découvrant le film de Tommy Wirkola, on se pose bien évidemment 1001 questions. Faut-il sacrifier l’intêret du petit nombre pour tout un monde sur le déclin ? Quelle serait la solution idéale – s’il en existait une – dans une société à l’agonie ? Quel monde pourra-t-on offrir aux générations futures ?

Des questions hautement philosophiques et noires qui n’empêchent pourtant pas SEVEN SISTERS d’être un divertissement avant tout, violent mais sans temps mort, porté par l’excellente Noomi Rapace.

Révélée par la version originale de MILLENIUM, elle ne m’avait pourtant guère convaincue dans le bancal PROMETHEUS. SEVEN SISTERS lui offre l’occasion d’une impressionante performance.

Incarnant à elle seule les 7 sœurs du titre, soutenue par des effets spéciaux bluffant de naturel et de réalisme, l’actrice suédoise se donne à fond et plutôt sept fois qu’une,

Loin de s’en tenir à des détails vestimentaires et physiques, qui la font passer d’un personnage à un autre, l’actrice parvient à nuancer son jeu de détails qui nous font oublier que nous voyons plus que double.

Elle vole la vedette au reste du casting pourtant parfait, entre une Glenn Close trop prévisible en garce sexagénaire et un Willem Dafoe sobre et particulièrement émouvant.

S’adressant en priorité aux amateurs de SF et de dystopies, SEVEN SISTERS est une bonne surprise en ce qui me concerne et une séance de rattrapage que je ne regrette pas.

SEVEN SISTERS de Tommy Wirkola (2017)
Avec Noomi Rapace, Glenn Close, Willem Dafoe, Marwan Kenzari…
Scénario : Max Botkin et Kerry Williamson. Musique : Christian Wibe.

Crédits photos : © Nexus Factory / Rafaella Productions

BANDE-ANNONCE
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2 commentaires Ajoutez le vôtre

  1. manU dit :

    J’aime bcp Noomie Rapace et je compte bien voir ce film un de ces jours !

    Aimé par 1 personne

  2. Je te le recommande Manu. De la bonne SF, à la fois distrayante et réfléchie…

    J’aime

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