LE MOISI DES ANNÉES 80 EN 5 FILMS

Une fois n’est pas coutume, je vais endosser avec plaisir ma veste de vieux con râleur, membre de la MFE (Mauvaise Foi Evidente). En cotoyant, en tant qu’intervenant auprès d’apprentis graphistes ou en tant que blogueur, une jeune génération de cinéphiles / cinéphages âgée de 20 / 25 ans, j’ai réalisé combien les années 80 les fascinaient parfois au plus haut point.

Bien sûr, je veux ici parler de cette décennie en termes de films, sans revenir sur la folie “légitime” du Rubik’s Cube, des chaussettes Burlington, du Walkman ou du Top 50.

Ce qui est amusant, c’est que la majorité d’entre eux n’étaient même pas nés à cette époque. Qu’ils ne connaissent Goldorak ou Dépêche Mode qu’à travers les souvenirs mélancoliques de leurs parents. Et que la plupart ont une image idyllique de cette période pleine de fureur flashys, d’épaulettes et des clips fluos de Jeanne Mas et Cindy Lauper.

Si ces années 80 ont vu la diffusion de bijoux du 7ème art comme FURYO, RETOUR VERS LE FUTUR, E.T. ou TERMINATOR, elles ont aussi accouché de daubes faisandées, inscrites dans les registres du site Nanarland et faisant le bonheur de dénicheurs de perles inavouables sur YouTube.

Afin de calmer cet engouement exacerbé pour les 80’s et de vous prouver – avec humour je l’espère – mes arguments, voici dans le désordre, une liste non exhaustive de 5 (très) mauvais films des années 80 à connaître avant de s’emballer sans raisons.


L’ARBALÈTE (1984) de Sergio Gobbi

Avec 10 bonnes années de retard, le cinéma français délaisse quelque peu le genre intello pour s’emparer, avec une gourmandise non feinte, du « polar urbain » si chère aux américains. En 1982, LA BALANCE de Bob Swaim avait ouvert la boîte de Pandore en cumulant un succès public incompréhensible et rien moins que 3 Césars (meilleurs acteur, actrice et film !!!) pour une banale histoire de flics de la Brigade Territoriale, d’un souteneur et d’une prostituée.

2 ans plus tard, le réalisateur / producteur / scénariste Sergio Gobbi plonge dans la mouvance avec l’involontairement drôle ARBALÈTE, surnom donné dans le film à Marisa Berenson, venue payer ses arriérés après avoir tourné avec Visconti, Kubrick et Bob Fosse (oui, le temps est cruel).

Walkman sur les oreilles et tiags aux pieds, Daniel Auteuil est un flic branché des années 80…

La Marisa y incarne une prostituée camée jusqu’au yeux face à un jeune flic frimeur, joué avec une bouleversante conviction par Daniel Auteuil, et à un commissaire facho interprété par le monolitique Marcel Bozzuffi. Ce trio de choc évolue dans une sale affaire de guerre des gangs interraciale, où l’on essaie de nous faire croire avec un terrain vague pourri et une bande de figurants mal dirigée que Paris, c’est vraiment l’empire du crime !

Si L’ARBALÈTE est difficilement regardable aujourd’hui, il a pris une saveur certaine grâce au jeu outré de ses « acteurs » et à ses répliques ridicules. Je vous mets au défi de ne pas rire devant Daniel Auteuil – qui enchaîna quelques petits polars violents à l’époque pour être pris au sérieux après le carton des SOUS-DOUÉS – serré dans son jeans « poutres-apparentes » et ses santiags en peau de sardine, et balançant avec le plus grand sérieux : « C’est de la coke que j’veux, pas des cocottes ». Ou encore, armé d’un cran d’arrêt et d’un flingue : « Arrêtez les mecs ! Zorro est arrivé ! »

Dans L’ARBALÈTE, Daniel Auteuil est un flic vachement grossier…

Si le film a connu un certain succès dans les vidéoclubs il y a 35 ans, il est aujourd’hui devenu une curiosité malsaine, nous prouvant qu’il faut bien que jeunesse se passe. Et confirmant que les années 80, c’était pas toujours bien.

 

INVASION U.S.A. (1985) de Joseph Zito

En pleine ère Reaganienne, la Guerre Froide a encore quelques beaux jours devant elle avant la chute du Mur de Berlin. Surfant sur la peur du « méchant communiste » et de l’holocauste nucléaire, Hollywood offre au monde ses solutions clés en main avec des chefs d’œuvres sévèrement burnés.

Chuck Norris va être l’un des chefs de fil de cette belle époque nuancée. Le brushing blond mi-long sans épis, barbu ou moustachu selon le rôle, les petits poings serrés sur des Uzzis auto-rechargeables, ce pourfandeur des valeurs américaines connaît ses plus beaux succès dans les années 80, après s’être pris des baffes par Bruce Lee dans LA FUREUR DU DRAGON en 1972.

Uzzis en pognes, Chuck Norris déclare la guerre aux bolcheviques…

Dans INVASION U.S.A., le brave Chuck affronte à lui seul un groupuscule soviéto-terroriste vachement dangereux, venu au pays de Charles Ingalls pour détruire tout ce qu’il croise sur son passage (un KFC, une télé à 3 chaînes, une boutique de Levi’s 501…).

Face à un Norris inexpressif, tout en jeans neige et en boots astiqués, Richard Lynch – et sa tronche de psychopathe – est « le » méchant ultime. Cruel, sardonique, cinglé. Une bête-fauve qui fout les jetons ! Habitué des rôles de sales types depuis un grave accident où une grande  partie de son corps, dont le visage, avait été grièvement brûlé (en même temps, vouloir s’immoler après avoir abusé de la drogue, ça laisse des traces…), lui laissant à jamais un faciès inquiétant, Lynch est l’autre phénomène de ce chef d’œuvre, aussi excessif que Chuck Norris est « grippé » du visage.

Délit de sale tronche pour Richard Lynch, abonné aux rôles de psychopathes…

Là aussi, les dialogues sont savoureux. Les mémorables répliques du fougueux Chuck sont aujourd’hui récitées telles des passages du Nouveau Testament parmi les adorateurs du coup de pied circulaire dans la tronche. Avec par exemple : « Si tu te pointes encore, tu peux être sûr que tu repars avec la bite dans un tupperware ». Ou bien encore, le célèbre : « Toi, tu commences à me baver sur les rouleaux ». Un film exigeant pour qui ne jure que par la finesse d’Ingmar Bergman. Mais tellement plus fun !

 

LA TRILOGIE TROPEZIENNE (1983/1986/1987) de Max Pecas

D’accord, cela agrandit la liste annoncée puisque je vais évoquer 3 films en un chapitre. Mais bon, c’est mon blog. Et comme disait le poète, je fais qu’est-ce que je veux. Pour les plus jeunes d’entre vous, Max Pecas n’évoque peut-être pas grand chose. Pour ceux qui ont connu les années 80, c’est un synonyme de nanars à la française, de gauloiseries mal filmées et mal interprétées, d’erreurs de débutants pour de jeunes acteurs en manque de contrats.

Le réalisateur / scénariste / producteur Max Pecas a démarré sa carrière cinématographique en tant qu’assistant-réalisateur dans les années 40/50. Grand amateur d’Hitchcock (si si si), il commence son parcours de cinéaste dans les années 60 avec des petits polars polissons, faiblement budgétés.

Caroline Tresca fait coucou dans DEUX ENFOIRÉS À SAINT-TROPEZ…

À la fin des années 60, la libération des mœurs aidant, Pecas entame sa période érotique avec des titres d’anthologie comme JE SUIS UNE NYMPHOMANE ou JE SUIS FRIGIDE… POURQUOI? (ben… parce que !). Après un bref passage dans le porno dans les années 70, ce brave Max s’empare de la comédie décérébrée pour ados pré-pubères dans les années 80.

Il enchaînera ainsi ce que les puristes nommeront, en toute logique, « la trilogie Tropezienne de Max Pecas », puisque les 3 films n’ont pas été filmés à Wambrechies ou à Tourcoing mais à Saint-Tropez. Rebondissant sur le succès des SOUS-DOUÉS EN VACANCES de Claude Zidi en 1981, suite des SOUS-DOUÉS qui révéla Daniel Auteuil (le monde est petit…) et qui se déroulait, pour l’essentiel, à Saint-Tropez, Pecas tourne LES BRANCHÉS À SAINT-TROPEZ en 1983, suivi en 1986 par DEUX ENFOIRÉS À SAINT-TROPEZ et clot en 1987 avec ON SE CALME ET ON BOIT FRAIS À SAINT-TROPEZ (un titre inoubliable).

Boobs bronzés et interprétations nuancées pour ON SE CALME ET ON BOIT FRAIS À SAINT-TROPEZ…

Galvanisé par le succès du 1er opus, Max Pecas boiera la tasse (je sais, ça rime) avec les deux épisodes suivants, l’empêchant de tourner un 4ème volet. Sa trilogie révèlera quelques acteurs/actrices, encore débutant(e)s à l’époque comme Xavier Deluc, Caroline Tresca ou même Victoria Abril, tous préférant oublier cette période où ils couraient le cachet en petite tenue, voire sans aucun vêtements… Comédies stupides saupoudrées d’érotisme plat (mais bronzé), ces 3 films ont fait un temps la joie des vidéoclubs avant d’être diffusés en 3ème partie de soirée sur M6. Disparu en 2003, Max Pecas reste aujourd’hui un symbole du nanar – et du navet – à la française, d’une époque peu glorieuse mais décomplexée du string.

 

LE DÉCLIC (1985) de Jean-Louis Richard

Bien avant les récentes et multiples adaptations de comics sur grand écran, le cinéma français proposait lui aussi ses versions cinématographiques des succès de la bande dessinée. Ainsi, ce DÉCLIC, sorti en 1985 et inspiré par la célèbre BD érotique de Milo Manara, publiée en 4 tomes entre 1984 et 2001. Permettant à son auteur d’exprimer l’étendue de son talent dans la représentation du corps féminin dans tous ses états, LE DÉCLIC racontait les aventures croquignolesques d’une jeune femme devenant une rude cochonne sous l’influence d’une mystérieuse télécommande. Tout un programme !

Après le carton cosmique d’EMMANUELLE dans les années 70 – et dont il signa le scénario – Jean-Louis Richard décide de porter à l’écran en 1985 la BD cul et culte de Manara. Issu du Conservatoire de Paris et après avoir débuté au théâtre, Richard devient un proche des principaux créateurs de la Nouvelle Vague, participant à de nombreux films de François Truffaut, en tant qu’acteur et scénariste. Les plus cinéphiles d’entre vous se souviennent probablement de lui dans les rôles de Daxiat (LE DERNIER MÉTRO en 1980) ou Louison (VIVEMENT DIMANCHE ! en 1983).

Jean-Pierre Kalfon, diabolique inventeur d’une télécommande aux pouvoirs particuliers dans LE DÉCLIC…

Annoncée à l’époque comme un « mini-évènement » au parfum sulfureux, compte tenu des aspects crus de la BD d’origine, ce DÉCLIC cinématographique n’a rien déclenché à sa sortie en salles. Décennie plus « ouverte » que la précédente, la période des années 80 s’est libérée (délivrée) pour le meilleur et pour le pire, et la version ciné du roman graphique de Manara a tout d’une baudruche crevée. Édulcoré à l’extrême, probablement pour éviter une interdiction de diffusion ou une classification X, le film de Jean-Louis Richard n’a rien de palpitant et ne ferait pas bander un cerf, même sous grand vent.

Filmé comme un documentaire d’entreprise, hésitant constamment entre la comédie légère et le pensum artistique, le film prouve qu’un scénario de bande dessinée, aussi grivois soit-il, ne fait pas pour autant une œuvre scandaleuse. Aux côtés d’un Jean-Pierre Kalfon cabotinant dans le rôle d’un inventeur revanchard, la belle Florence Guérin joue plus de sa plastique que de ses dialogues creux, incarnant le personnage délicat (pour sa carrière) de la victime incapable de contrôler ses pulsions.

Dans LE DÉCLIC, Florence Guérin a piqué le walkman de Daniel Auteuil (voir plus haut)…

Curiosité aujourd’hui oubliée, LE DÉCLIC n’a pas eu le destin phénoménal d’EMMANUELLE, son modèle inavouée. Pour les amateurs et amatrices de sensations fortes – et du grand illustrateur Milo Manara – je recommande plutôt la BD d’origine.

 

ALLAN QUATERMAIN ET LES MINES DU ROI SALOMON (1985) de Jack Lee Thompson

C’est bien connu, au cinéma comme dans d’autres domaines, un succès pousse à la copie. Lancée en 1981 avec LES AVENTURIERS DE L’ARCHE PERDUE, la saga Indiana Jones incite la société de production Cannon Group, en vogue à cette époque et déjà à l’origine d’INVASION U.S.A. (voire plus haut) de démarrer leur propre série d’aventure. Pour les non intiés, la Cannon est synonyme de blockbusters bourrins, fauchés malgré les apparences et distribuant du film d’action à la pelle.

Rachetée à la fin des années 70 par Menahem Golan et Yoram Globus, 2 producteurs israéliens, la Cannon sera à l’origine de plusieurs chefs d’œuvres du nanar des années 80 comme COBRA avec Sylvester Stallone, CYBORG avec Jean-Claude VanDamme ou la série « Ramboesque » PORTÉS DISPARUS avec l’infatigable Chuck Norris. Curieusement, la société de production au logo bleu métallisé produira à la même époque des œuvres plus réussies comme FOOL FOR LOVE de Robert Altman, MARIA’S LOVERS d’Andreï Konchalovsky ou LOVE STREAMS de John Cassavetes…

Panique ! Richard Chamberlain vient de découvrir ALLAN QUATERMAIN sur grand écran…

Mais en cette année 85, Golan et Globus embrayent le pas sur George Lucas et Steven Spielberg en lançant une nouvelle version des MINES DU ROI SALOMON de H. R. Haggard, un classique du roman d’aventures déjà adapté au cinéma en 1950 avec Stewart Granger. Les deux nababs choisissent l’efficace Jack Lee Thompson à la réalisation, un bon artisan connu pour des réussites comme LES CANONS DE NAVARONE ou LES NERFS À VIF, confient la BO à Jerry Goldsmith, grand nom de la musique de films au même titre que John Williams, et vont même jusqu’à débaucher l’acteur John Rhys-Davies, déjà au casting des AVENTURIERS DE L’ARCHE PERDUE.

La première erreur des « G men » viendra du casting en octroyant le rôle d’Allan Quatermain, chasseur de fauves et baroudeur, à Richard Chamberlain. Plus connu pour ses rôles à la télévision dans des productions fleuves comme SHOGUN ou LES OISEAUX SE CACHENT POUR MOURIR, Chamberlain a participé à quelques grosses productions des 70’s telles LA TOUR INFERNALE. Mais son interprétation sans nuances d’Allan Quatermain, tout en barbe finement taillée et brushing inaltérable, lui ôte toute crédibilité.

Si vous êtes bien sages, Sharon enlèvera sa culotte.

Dans une afrique de carton pâte, évoquant maladroitement les sérials des années 30/40, le film offre à la toute jeune Sharon Stone l’un de ses premiers « grands rôles » sans pour autant lui laisser d’impérissables souvenirs. Avant que Paul Verhoeven ne l’invite à croiser les jambes sans trop de petite culotte, l’actrice dut enchaîner avec ALLAN QUATERMAIN ET LA CITÉ DE L’OR PERDU, suite tournée dans la foulée, avec la même équipe pour des raisons budgétaires mais sous la direction de Gary Nelson.

Descendu par la critique à sa sortie, le film connut pourtant un certain succès commercial, probablement du à un public redevenu friand d’aventures exotiques avec l’arrivée d’Indiana Jones. Vous avez des chances de le voir un soir sur une chaîne de la TNT. Mais vous pouvez tout aussi bien vous en dispenser et lui préférer la version 50’s ou l’une des péripities d’Indy.


En conclusion de cette démonstration par l’exemple, le cinéma des années 80 vous paraîtra sûrement moins glorieux. Loin de l’époque bénie que bon nombre de jeunes amateurs de films aiment à le croire, ces 80’s récemment glorifiées par READY PLAYER ONE ont vu une liste conséquente de films moisis débarquer dans les salles, soutenus par la folie des vidéoclubs et ses conséquences plus ou moins néfastes.

Il n’y a pourtant pas de décennie meilleure qu’une autre. Chaque époque traîne son lots de casseroles cinématographiques depuis que le 7ème art existe, de navets, de nanars et même de mauvais films. La nostalgie d’une époque en apparence moins compliquée nous rend parfois plus indulgents sur des productions ayant (très) mal vieillis. Et l’adoration d’une période qui nous est inconnue nous enlèvent tout esprit critique.

Ce que je viens de montrer avec les années 80 pourrait s’adapter aux années 50, 60 ou 70. Déjà, les années 2000 nous semblent même sujettes à nombre de critiques. L’objet d’un prochain article ? À suivre sur le blog…

7 commentaires Ajoutez le vôtre

  1. Mélina dit :

    j’aime me promener sur votre blog. un bel univers. Très intéressant et bien construit. Vous pouvez visiter mon blog récent ( lien sur pseudo) à bientôt.

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    1. Merci beaucoup Melina !
      Je ne manquerai pas de visiter votre blog.
      À bientôt 😉

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  2. le Bison dit :

    Je ne sais pas si j’ai manqué des trucs dans ma carrière de non-cinéphile, mais je ne crois pas les avoir vu ceux-là… A part les Max Pecas, des incontournables ! 🙂

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    1. Je te rassure, tu n’as rien manqué concernant ces films 😄 Après, rien ne t’empêche de les voir à l’occasion. Mais si certains sont à prendre comme des nanars voir des navets, d’autres sont difficiles à regarder aujourd’hui…

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  3. manU dit :

    Je n’ai vu que le dernier mais il y a si longtemps que je n’en garde pas le moindre souvenir et en te lisant, je me dis que ce n’est peut-être ps plus mal !!! ^^

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    1. le Bison dit :

      mdr ! Alors que je suis sûr, cinéphile qu’il est, qu’il connait toute la filmographie intégrale de Max Pecas !

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  4. nico nsb dit :

    Belle sélection de nanars. De sympathiques nanars : la Cannon, Florence Guérin et autres starlettes… Ca fleure bon les années vidéo-clubs.
    Il ne faut pas oublier que Max Pécas a tourné des films érotiques intéressants, qui valent le détour notamment pour nuancer d’une certaine noirceur ces années de libération sexuelle.
    Je rajouterai aussi une autre oeuvre cinématographique française à ne pas oublier et que tout cinéphile sérieux se doit d’avoir vu au moins une fois dans sa vie. Le cultissime, l’incomparable, le seul et l’unique : ‘Mon Curé chez les Nudistes’ !
    😉

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