Revoir ALIENS

Cette année, alors que se profile le 40ème anniversaire du ALIEN de Ridley Scott, chef d’œuvre indétronable et film marquant la science-fiction et l’épouvante au cinéma, il aurait été judicieux de vous proposer un article entier sur ce 1er volet de la saga des Xénoporphes belliqueux.

Oui mais voilà : l’article existe déjà sur le blog et je n’allait pas faire un reboot inutile de mes propres textes. Je ne peux que vous inviter, si ce n’est déjà fait, à lire l’article en question (cliquez ici). Et afin de compléter cette publication, je vous conseille vivement d’écouter l’excellent épisode du podcast Splitscreen consacré il y a déjà quelques années au film culte de Ridley Scott…

Toutefois, force est de constater qu’avec les années le deuxième opus de la saga Alien est lui aussi devenu l’objet d’une véritable vénération, certains fans allant même jusqu’à le considérer comme le meilleur film de la franchise.

En 1986, 7 ans après ALIEN, ALIENS – ou ALIENS, LE RETOUR dans notre riante contrée – débarquait sur les écrans et allait imposer une nouvelle étape dans la manière d’aborder la SF au cinéma. Retour sur une bataille brutale au delà des étoiles…

 

La sale Guerre des Étoiles

L’expression n’est pas de moi mais elle mérite d’être cité : à la sortie d’ALIENS en 1986, le cultissime magazine Starfix titrait à propos de ce deuxème volet de la saga : « la sale Guerre des Étoiles ». Dans un article comparant cette suite à une transposition de la Guerre du Vietnam dans l’espace et dans le futur, le mensuel de cinéma de genres s’offrait un titre doublement pertinent.

Tout d’abord avec une référence logique à l’aspect volontairement guerrier du film, réalisé et voulu ainsi par un cinéaste encore débutant, un certain James Cameron, amateur d’armes à feu à une époque où cela n’était pas encore trop considéré comme politiquement incorrect. En ces années 80, les plaies et blessures profondes laissées par le conflit au Vietnam se traduisait par une série de films tentant d’exorciser les démons de l’Amérique : RAMBO / FIRST BLOOD et RETOUR EN ENFER de Ted Kotcheff, HAMBURGER HILL de John Irvin, PLATOON d’Oliver Stone…

James Cameron sur le tournage d’ALIENS…

D’autre part, le sieur Cameron s’était fait repérer du public en 1984 avec le succès surprise d’une série B de SF, TERMINATOR, déjà peu avare en flingues et flingages. Et en 1985, il signait le scénario de RAMBO 2, incursion directe cette fois dans les conséquences de la Guerre du Vietnam où le maniement des M-16, bazookas et armes automatiques en tout genre était plus que de rigueur.

Cette volonté d’ancrer la suite d’ALIEN dans un contexte volontairement « guerrier » était un choix judicieux de Cameron, afin d’éviter toute comparaison – et tout effet de redîte – avec le chef d’œuvre de Ridley Scott.

Ce qu’il faut pourtant savoir, malgré les articles écrits récemment sur cette suite, c’est qu’ALIENS ne fut pas accueilli à bras ouverts par l’ensemble des journalistes et du public à sa sortie. Inévitablement comparé à son aîné, l’aspect « simpliste » et brutale du film désarçonna bon nombres de spectateurs, ayant encore en mémoire l’angoissante descente aux enfers atmosphérique du 1er film.

Il faudra attendre plusieurs années, plusieurs visionnages et nouvelles approches des spectateurs comme de la presse professionelle, pour qu’ALIENS trouve enfin sa place et soit considéré, à juste titre, comme l’un des meilleurs opus de la saga.

 

Alien pour qu’il revienne

Retour au début des années 80. David Giler, l’un des producteurs du film de Ridley Scott, propose à la 20th Century Fox, distributeur de la franchise, d’entreprendre une suite à ALIEN, succès surprise phénoménale. Les pontes de la Fox ne valident pas le projet. Mais un changement de direction remet les compteurs à zéro et l’idée d’un ALIEN 2 est validé à la condition qu’il se rapproche plus d’un film d’action que d’un « train fantôme », comme le 1er volet.

En 1983, James Cameron , jeune cinéaste et scénariste venu de l’écurie Roger Corman, ayant travaillé sur les effets spéciaux de NEW YORK 1997 et LA GALAXIE DE LA TERREUR (un sous-ALIEN), souhaite monter financièrement et mettre en scène TERMINATOR avec Arnold Schwarzenegger dans le rôle titre, un cyborg destructeur venu du futur. Mais le futur gouverneur de Californie est alors pris par le tournage de CONAN LE DESTRUCTEUR et laisse Cameron libre de tout engagement.

De son côté, David Giler a eu l’occasion de découvrir le scénario de TERMINATOR, récit qui lui plait beaucoup. Toujours producteur avec Walter Hill et leur société Brandywine sur ce deuxième film, Giler demande à Cameron de travailer sur un début d’histoire pour cette suite d’ALIEN.

Le futur cinéaste de TITANIC propose alors un brouillon de suite au film de Scott, œuvre qu’il admire et qu’il souhaite poursuivre dans un univers proche du roman ÉTOILES, GARDE-À-VOUS de Robert Heinlein… récit qui sera adapté en 1997 sur grand écran par Paul Verhoeven sous le titre STARSHIP TROOPERS.

Dans son script, Cameron s’appuie sur la fin du film de Ridley Scott – Ripley / Sigourney Weaver, seule survivante du vaisseau Nostromo (avec le chat Jones), dérive à bord de sa navette de secours, dans l’attente d’une aide providentielle – et propulse le tout 57 années dans l’avenir. Ripley, secourue, n’a pas pris une ride. Mais sur Terre, personne ne croit à son terrible récit, d’autant plus que la planète du Xénomorphe, LV 624, est devenue une colonie terrienne depuis toutes ces années… Lorsque la colonie en question ne donne plus aucunes nouvelles, on demande à Ripley de repartir « au combat » en accompagnant un commando de Marines surentraînés…

La Fox et Cameron semblent sur la même longueur d’ondes. Mais le jeune cinéaste doit encore faire ses preuves avec TERMINATOR. La suite appartient à l’histoire du 7ème art : grand prix du festival d’Avoriaz en 1985, TERMINATOR est un succès à travers le monde et ouvre grand les portes de la saga Alien à James Cameron.

 

La bataille d’Angleterre

Le tournage d’ALIENS débute en 1985 près de Londres, aux Studios Pinewood où furent filmés les James Bond et les films de la saga Star Wars. Comme ce fut le cas pour d’autres grosses productions nécessitant une collaboration entre techniciens américains et anglais, l’entente n’est pas des plus « chaleureuses » sur le plateau.

Sur le tournage d’ALIENS, James Cameron dirige ses troupes.

Cameron est un réalisateur très exigeant. Avec la pression d’une suite attendue et un budget serré pour ce genre de film, le cinéaste supporte difficilement les nombreuses « pauses thés » et l’attitude nonchalante des britanniques. Plusieurs licenciements – dont le chef opérateur et le premier assistant – ont lieu durant le tournage, entraînant une menace de grêve des techniciens de Pinewood, regrettant vivement leur précédente collaboration avec Ridley Scott.

Toujours dans un soucis d’économie, Cameron et sa productrice (et compagne d’alors) Gale Anne Hurd orientèrent leurs choix de casting vers des acteurs américains résidant en Angleterre, de façon permanente ou sur la durée de la production d’ALIENS. Par exemple, l’actrice Jenette Goldstein, au théatre à Londres à cette époque, débute ainsi sur grand écran dans le rôle de Vasquez, marine et véritable garçon manqué.

Sur le tournage d’ALIENS, une pause entre Marines dont Bill Paxton et Lance Henriksen, deux habitués des films de Cameron…

Cameron réunit également certains « habitués » de ses méthodes musclées. Lance Henriksen, dans le rôle de l’androïde Bishop, et le regretté Bill Paxton, dans le rôle du soldat Hudson, avaient déjà travaillé avec le réalisateur sur TERMINATOR. Tout comme Michael Biehn, venu remplacer l’acteur James Remar dans le rôle du Caporal Hicks, peu après le début du tournage, en raison de la consommation de drogue de Remar à l’époque.

 

« Rewind » pour Ripley

Alors que la production d’ALIENS est déjà bien avancée, le personnage principal du film n’est toujours pas validé, Le lieutenant Ellen Ripley, seule survivante du Nostromo à la fin d’ALIEN, est sensée être au cœur du récit de ce 2ème volet. Mais rien ne dit que Sigourney Weaver, devenue entretemps une actrice de 1er plan, accepte de reprendre son rôle.

Dans le doute, la Fox et les producteurs Hill et Giler demandent alors à Cameron d’envisager un scénario « bis » où Ripley est purement et simplement écartée du récit.

En réalité, Weaver n’a tout simplement pas encore été contactée par le studio de production ! Surprise – et probablement vexée – par ce manque de tact, l’actrice se fait alors désirer, peu confiante face au débutant James Cameron. Elle parvient toutefois à faire plier la Fox et obtient le cachet record (pour l’époque) d’1 million de dollars US pour faire revenir Ripley à l’écran.

Un autre soucis de taille attend l’actrice sur le tournage : le maniement de nombreuses armes à feu, voulu par le scénario de James Cameron. Pour le cinéaste, ALIENS se doit d’être un film de guerre. L’ensemble des fusils d’assaut et autre riot guns est constitué de véritables armes, « maquillées » pour l’occasion en équipement militaire futuriste et chargées à blanc.

Exigeant que l’ensemble du casting subisse un entraînement militaire intense, Cameron attend la même chose de Sigourney Weaver… alors que celle-ci vient de s’engager dans une farouche campagne anti-port d’armes aux États-Unis !

Soutenu par le réalisateur – et par son cachet – l’actrice met de côté son aversion des fusils, contribuant ainsi à rendre plus crédible encore le malaise ressenti par Ripley lorsqu’elle se voit obligée d’affronter la mère pondeuse Alien et son armée à la fin du film.

 

Fête des mères et version longue

Si de prime abord ALIENS est un récit de guerre projeté dans le futur et dans l’espace, transposition à peine déguisée de la Guerre du Vietnam, le film est également… un match de catch au féminin !

À ma gauche, la Reine Alien, géante xénomorphe, passablement énervée devant le massacre de ses « petits » morts au combat. À ma droite, Ellen Ripley, survivante humaine, cherchant à oublier le cauchemar d’un premier affrontement contre la « Bête » qui vous fait crier sans que personne ne l’entende dans le vide de l’espace.

Cette « fête des Mères » ne saute pas aux yeux comme un Face Hugger à la 1ère vision d’ALIENS. Mais force est de constater, avec le recul, que le film de James Cameron est une histoire de femmes dans un monde d’hommes et de violence. Une lutte à mort pour défendre un bien précieux : celui d’être mère.

L’impressionnante Carrie Henn dans le rôle de Newt.

En ce sens, la version longue du film apporte un meilleur éclairage sur l’histoire. Si le ALIENS de 1986 se découvre sans problèmes de compréhension quant aux sentiments maternels ressentis par Ripley pour la petite Newt (Carrie Henn), unique survivante de la colonie de la planète LV-426, la copie proposée directement en vidéo dès 1992, augmentée de 15 minutes supplémentaires coupées lors du montage initiale, apporte une meilleure interprétation du besoin viscérale de Ripley à défendre sa petite protégée.

S’il est bien entendu qu’Ellen Ripley se réveille après 57 années de dérive dans l’espace, après son premier affrontement contre le Xénomorphe, la version longue d’ALIENS nous apprend que la jeune femme survivante revient sur Terre dans un monde où sa propre fille est morte de vieillesse après toutes ces années ! Horreur des paradoxes temporels provoqués par les longs voyages intersidéraux, décors de nombreux récits de science-fiction…

Durant le tournage, Sigourney Weaver s’entendra à merveille avec la jeune Carrie Henn, choisie principalement pour ses origines americano-britannique – et donc sa disponibilité sur le tournage en Angleterre – et sa grande maturité et ses capacités à « relativiser » dans un contexte angoissant de film d’horreur et de SF.

Ce rapprochement « maternel » est d’autant plus fort pour Weaver que l’actrice arrive sur la production alors que le reste du casting, représentant les Marines, a déjà entamé le tournage, nouant des liens solides face à la « nouvelle venue ».

Les acteurs Paul Reiser (Burke) et William Hope (Gorman) connaîtront la même situation difficile, avec une intégration tardive sur le tournage. Une probable volonté inavouée de James Cameron pour accentuer la véracité du film et la tension entre les différents protagonistes…

La version longue du film, quant à elle, offrait quelques séquences de la colonie et de ses membres avant l’attaque meurtrière des Aliens. On y retrouvait également le vaisseau extra-terrestre déjà vu dans ALIEN, et on y découvrait comment la famille de Newt était la première attaquée par les monstres.

 

SFX, BO et Système D

Avec un budget serré d’un peu plus de 18 millions de dollars et des images encore balbutiantes à l’époque, James Cameron se tourne vers différentes astuces pour le design et les effets spéciaux d’ALIENS, s’appuyant sur sa propre expérience lorsqu’il travaillait pour Roger Corman.

La production engagea tout de même deux designers de renoms, Syd Mead (BLADE RUNNER, TRON, 2010…) et Ron Cobb (LA GUERRE DES ÉTOILES, CONAN LE BARBARE…) pour visualiser et conceptualiser l’ensemble du film.

De nombreuses maquettes furent utilisées pour les différents vaisseaux du film, dont une création imposante et en forme de bazooka pour le Sulaco, vaisseau des Marines. Afin de faire quelques économies et de maintenir la maquette, un seule côté du Sulaco fut construit, puis filmé sous différents angles ou en inversant la pellicule afin de le présenter en entier.

Comme déjà évoqué un peu plus haut dans cet article, des armes existantes, équipées de balles à blanc, comme des mitrailleuses MG 42 ou des fusils Thompson SMG, furent « customiser » afin de leur donner un aspect futuriste.

L’impressionnant et agressif vaisseau Sulaco, véritable bazooka géant…

Le tank des Marines est basé sur un ancien tracteur de remorquage de la British Airways, entièrement redessiné et remodelé selon les croquis de Syd Mead. Quant à la fin du film, une centrale électrique abandonnée de la banlieue de Londres fut utilisée pour représenter une partie de la base et le « nid » des Aliens et de la mère pondeuse.

Pour les créatures, Cameron demanda à « simplifier » les Xénomorphes puisque de nombreuses scènes d’action étaient prévues. Les Aliens furent donc redessinés, la modification principale concernant l’aspect bombé de leurs crânes. Mais Giger n’étant pas contacté sur le film, les changements se firent sans son consentement.

Les techniciens du film s’affairent autour de la Reine Mère…

L’impressionnante séquence finale – l’affrontement entre Ripley et la Reine Alien – nécessita l’utilisation de maquettes au 1/4 et des créations à l’échelle 1, que ce soit pour l’exo-squelette de Ripley comme pour la créature. Le modèle à taille réelle de la mère Alien représentait le plus grand animatronique jamais construit à l’époque. Il nécessitait l’utilisation d’une grue, de câbles et d’animateurs placés à l’intérieur de la bête.

Enfin, impossible d’aborder ALIENS sans évoquer James Horner et sa BO. S’adaptant au style du film, combinant de multiples scènes d’action et et de combats, le compositeur s’éloigna volontairement du style atmosphérique de la BO de Jerry Goldsmith pour le 1er film pour n’en conserver que les aspects étranges et angoissants, tout en y apportant une sérieuse touche rythmée et des sonorités métalliques pour les scènes de panique. Par la suite, certains morceaux de cette bande originale furent régulièrement utilisés pour illustrer des bandes annonces de film d’action. À noter, en début de film, quelques sonorités faisant directement référence à la musique du 2001 de Kubrick. Clin d’œil en forme d’hommage ou emprunts volontaires ?

 

Accueil critique et succès commercial

Comme déjà noté en début d’article, ALIENS ne fut pas vraiment encensé par l’ensemble de la critique internationale à sa sortie en salles en 1986, même si le film fut apprécié dans son ensemble. La comparaison fut inévitable avec ALIEN, amenant surtout des remarques positives sur les prouesses techniques et les effets spéciaux du film, bien qu’on lui reprocha son manque d’originalité. Les prix que le film récolta aux Oscars ou aux BAFTA furent des prix d’ordre technique et visuel.

Attention Newt ! Derrière toi ! C’est affreux !!

C’est avec le recul des années qu’ALIENS fut de plus en plus reconnu comme un film essentiel dans l’univers du film d’action et dans le domaine de la science-fiction. Le film de James Cameron devint un modèle du genre dans sa façon de dépeindre un univers futuriste coloniale et militaire, le cinéaste en développant lui-même certains aspects près de 25 ans plus tard dans AVATAR.

Le personnage du lieutenant Ellen Ripley, au centre du récit, devint une icône pour de nombreux fans de SF, de films d’action et de geeks, influençant indéniablement le cinéma de genre depuis plus de 30 ans en imposant un personnage de femme forte, preneuse de décisions cruciales tout en restant humaine.

« Ne la touche pas, sale pute ! » Quand Ripley est colère, c’est du brutal.

En y songeant, la thématique de l’héroïne à la fois forte et fragile est une constante dans le cinéma de Cameron, que cela soit dans TERMINATOR 1 et 2, TITANIC et même TRUE LIES. Le paradoxe d’un réalisateur adepte des expéditions extrêmes – Cameron est un mordu de plongée sous-marine, entre autres… – et de personnages féminins moralement et physiquement forts au centre de ses récits.

Enfin, ALIENS connut un très grand succès commercial à sa sortie, engrangeant plus de 130 millions de dollars pour un budget initial de 18,5 millions de dollars. Depuis 1986, le film n’a cessé d’être revu à la hausse auprès du public et de la critique.

Dans la quadrilogie que constitue la saga Alien – je ne compte pas les Alien vs Predator, ni les prequels ratés de Monsieur Scott – ALIENS est aujourd’hui considéré comme l’un des meilleurs volets de la série avec le 1er film, apportant de nouveaux éléments clés à la mythologie du Xénomorphe comme une profondeur accrue au personnage d’Ellen Ripley.

 

ALIENS (1986) de James Cameron.
Avec Sigourney Weaver, Michael Biehn, Lance Henriksen, Bill Paxton, Carrie Henn, Jennette Goldstein, Paul Reiser…
Scénario : James Cameron, Walter Hill et David Giler, d’après les personnages de Dan O’Bannon et Ronald Shusett.
Musique : James Horner.

Crédits photos : © 20th Century Fox / Brandywine Productions

 

Bande-annonce

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