BRIGHTBURN : L’ENFANT DU MAL de David Yarovesky

L’histoire

Une nuit à Brightburn, au Kansas, un couple de fermiers, Tori et Kyle Breyer (Elizabeth Banks et David Denman), fait une étrange découverte : un petit vaisseau venu de l’espace, contenant un bébé d’apparence humaine, s’est écrasé sur leur propriété. Douze ans plus tard, le jeune Brandon Breyer (Jackson A. Dunn) révèle d’étranges capacités. Et un côté sombre des plus inquiétants…

SUPERMÉCHANT

« What if… ? ». Dans l’univers des comics, bon nombre de récits se basent sur ces deux mots pour revisiter les grands classiques du genre : Batman au temps de Jack l’éventreur, Superman bébé, débarquant dans l’URSS de Staline… BRIGHTBURN exploite cette idée d’un « super-héros » en mode alternatif. Sous l’angle du film d’horreur.

Imaginez un enfant venu d’un autre monde, élevé par un couple affectueux et sans enfant, développant des pouvoirs extraordinaires… mais pourvu d’une personnalité noire comme de l’encre !

Un enfant ayant la capacité de voler, une force herculéenne, des yeux lasers brûlants tout ce qu’ils visent. Et une âme torturée, le poussant à exterminer ceux qui se mettent en travers de son chemin ! Un Superbad plutôt qu’un Superboy !

BRIGHTBURN fait ainsi souffler un vent nouveau sur un genre surexploité au cinéma depuis quelques années. Mêlant le fantastique, le film de super-héros et l’horreur dans ce qu’elle peut parfois avoir de plus brutale – âmes sensibles, s’abstenir ! – cette efficace série B étonne par sa noirceur et son cynisme, là où le cinéma actuel surexploite le politiquement correct.

Démarrant tel un récit connu de tous (« It’s a bird ? It’s a plane ?’..) puis s’enfonçant progressivement vers le malaise et l’épouvante (comment agir face à un « enfant monstre » indestructible ?), le film de David Yarovesky parvient à instaurer une angoisse constante sans basculer dans la parodie où le décalage complice.

L’idée est donc de présenter l’arrivée d’un super-héros comme une menace bien réelle, pour peu que le personnage soit un psychopathe en puissance, n’ayant d’autre but que celui d’exterminer l’humanité et non de la sauver.

Mélange habile entre LA MALÉDICTION et SUPERMAN, il manque juste au film un réel atout stylistique. Efficace mais tourné comme un téléfilm, BRIGHTBURN n’utilise jamais son propos extraordinaire pour nous offrir un véritable travail sur la photographie et la lumière.

Surprenant pour sa noirceur et son récit original au cinéma, BRIGHTBURN vous donnera froid dans le dos en cette période de canicule.

 

BRIGHTBURN : L’ENFANT DU MAL (2019) de David Yarovesky.
Avec Elizabeth Banks, David Denman, Jackson A. Dunn, Matt L. Jones, Meredith Hagner…
Scénario : Mark et Brian Gunn. Musique : Tim Williams.

 

Crédits photos : © Sony Pictures / The H Collective

 

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