Pour une poignée de films… #35

Un Pokemon qui mène l’enquête, un rejeton qui revient et une bête fauve qui sème la terreur. Voilà le menu de cette 35ème chronique en mode expresso.

 

POKEMON : DÉTECTIVE PIKACHU (2019) de Rob Letterman

Dans une ville ou Pokemon et Humains vivent ensemble, le jeune Tim Goodman (Justice Smith) enquête sur la disparition de son père (Ryan Reynolds), un policier réputé. Il est bientôt aidé par la journaliste Lucy Stevens (Kathryn Newton) et un Pikachu coiffé d’une casquette de Sherlock Holmes, qu’il est seul à comprendre…

Vous dire qu’à mon âge (avancé) je suis un fan  des Pokemons et de leur univers serait un mensonge. Mais il est des films familiaux plus réussis que d’autres, qui vous offrent l’opportunité de vivre une belle sortie ciné en famille, d’entendre le rire spontané des enfants et d’en redevenir un ne serait-ce que le temps d’une séance.

POKÉMON : DÉTECTIVE PIKACHU fait partie de ces films. Sur une intrigue et un postulat de base évoquant QUI VEUT LA PEAU DE ROGER RABBIT ?, le film de Rob Letterman  propose une intrigue linéaire mais non simpliste – une enquête riche en surprises et rebondissements – tout en s’appuyant sur des situations originales et de bons effets spéciaux.

On se laisse vite prendre au jeu grâce à une intrigue soutenue et une conclusion touchante mais sans pathos sur les rapports de fils à père. Divertissant et loin d’être vide de sens, que demander de plus ?

 

TANGUY LE RETOUR (2019) d’Étienne Chatiliez

Croyant enfin vivre une retraite paisible, Paul et Edith Guetz (André Dussollier et Sabine Azéma) voit leur rejeton “super glue” Tanguy (Éric Berger) revenir de Chine après que sa femme l’ait quitté…

On peut difficilement prétendre que, 20 ans plus tard, on attendait cette suite du désormais classique TANGUY avec impatience. Mais force est de constater que le plaisir de retrouver le duo Azéma / Dussollier et leur rejeton plus collant qu’un chewing-gum sous la semelle est toujours intact.

On avait laisser ce cher Tanguy en Chine à la fin du premier film. Éternel ado tête-à-claques, le voilà revenu au sein du cocon familial pour se remettre de sa rupture avec sa moitié. Et les ennuis l’accompagnent !

L’atout majeur du film tient essentiellement dans la belle complicité qui unit André Dussollier et Sabine Azéma en parents indignes. Loin des œuvres prises-de-tête d’Alain Resnais dans lesquelles ils ont parfois partagé l’affiche, ce couple plus vrai que nature est irrésistible de drôlerie et de férocité. Un malheur n’arrivant jamais seul, les voilà obligés de supporter également leur petite-fille… peut-être plus exaspérante de perfection « irréprochable » que leur rejeton collant !

Drôle et léger – avec au passage quelques saillies bien senties sur les vrais faux amis – TANGUY LE RETOUR prolonge et rafraîchit tout simplement le plaisir ressenti pour le premier film.

 

LES FAUVES (2018) de Vincent Mariette

Un été, dans un camping de Dordogne, une étrange rumeur sème la peur au sein des vacanciers : une panthère roderait dans les alentours et serait responsable de plusieurs disparitions. La jeune Laura (Lily-Rose Depp) soupçonne Paul (Laurent Laffite), un écrivain marginal, alors qu’une mystérieuse enquêtrice (Camille Cottin) s’intéresse à elle…

Étrange et prenant polar que ce film de Vincent Mariette. Dans la chaude atmosphère d’un centre de vacances en Dordogne, soutenue par une très belle photographie, LES FAUVES nous plonge en plein mystère, teinté de fantastique.

Proche du film de genre à l’anglo-saxonne tout en se démarquant par une approche écologique et une réflexion bienvenue sur notre monde trop terre-à-terre, bien éloigné des mythes et légendes, ce récit, tout en suspense et fausses pistes, nous captive dès le début.

Reposant en grande partie sur son casting, LES FAUVES offre l’occasion à Camille Cottin et Laurent Laffite de s’imposer dans des rôles originaux, proches de l’univers de David Lynch, même si le cabotinage n’est jamais loin. En incarnant les écrivains taciturnes et les enquêtrices malsaines, les deux acteurs prennent un évident plaisir à endosser la peau de personnages hors-normes.

Seule Lily-Rose Depp parvient difficilement à convaincre, comme le reste du casting de jeunes comédiens. Jouant les « garces ingénues » sûre d’elle, la fifille de qui-vous-savez s’avère plus convaincante en faisant la promotion d’un parfum qu’en portant un film sur ses maigres épaules.

Thriller psychologique prenant et angoissant, LES FAUVES est à découvrir pour vous mettre dans l’ambiance de cette période estivale suffocante.

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Un commentaire Ajoutez le vôtre

  1. princecranoir dit :

    Même si les Pokémon ont ici leur petite côte, je doute de my risquer malgré tout. Pareil pour Tanguy qui attendra une occasion, peut être un passage télé (ce fut pour moi déjà le cas du premier). Par contre tu me fais bien regretter l’occasion qui m’avait été donnée de découvrir le film de Mariette. Bien qu’imparfait visiblement, il fait montré d’un scénario prenant et de quelques qualité formelles intéressantes. A rattraper donc.

    J’aime

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