L’histoire
Le jour du Jugement Dernier n’a pas eu lieu en 1997, tel qu’il avait été prévu. Mais l’Humanité a bel et bien périe dans une ligne temporelle différente, amenant à un nouvel avenir toujours aussi sombre. Dans le présent, un Terminator Rev-9 (Grabriel Luna) est envoyé pour éliminer la jeune Dani Ramos (Natalia Reyes), futur espoir de la résistance humaine contre les machines. C’est sans compter l’arrivée de Grace (Mackenzie Davis), une guerrière bionique venue elle aussi du futur pour protéger Dani…
Demain est un autre jour
Depuis près de 40 ans, l’histoire du Terminator venu du futur pour éliminer Sarah Connor, la mère du leader de la résistance humaine contre les machines, a donné lieu à deux films inoubliables, puis à des suites pas vraiment utiles.
Dans l’univers cinématographique actuel – et à Hollywood en particulier – un succès entraine forcément une franchise, quitte à dénaturer l’œuvre original pour garantir, sans trop de risques, un nouveau triomphe commercial. On aura beau râler, le processus n’est pas près de s’arrêter, hélas.
4 ans après un TERMINATOR : GENISYS guère convainquant – vendu à l’époque par James Cameron comme le meilleur de tous les films de la série – ce TERMINATOR : DARK FATE remet les pendules à l’heure (ou presque) en se présentant comme une suite directe de TERMINATOR 2, histoire de faire oublier les échecs des derniers films et de permettre à James Cameron – un des auteurs et producteurs de ce nouveau chapitre – de se réapproprier en partie son bébé, alors que les droits du la saga lui sont pleinement acquis.
Comme vous l’aurez déjà compris, il n’y a rien de nouveau sous le ciel noir de ce thriller d’anticipation. Nouvelle timeline…. mais sujet identique à quelques détails près.
Expédiant brutalement la fin de T2 aux oubliettes, la séquence d’introduction (qui risque de faire des vagues auprès des fans de la première heure) nous impose un diktat absurde : tout ce qui nous a été présenté au cours de TERMINATOR 2, ben c’était du pipeau en fait ! Des courses-poursuites inutiles, de l’action spectaculaire pour rien, des séquences à couper le souffle à oublier… Non non chers amis, oubliez T2. Tout peut se régler en quelques secondes.
Une fois le générique passé, DARK FATE se contente de réadapter les deux premiers volets de la saga en suivant toutefois les éléments de base créé par Tonton Cameron.
Le film est une histoire de femmes, certes noire et violente, mais dans l’esprit des récits que le réalisateur du premier film a toujours développé dans sa filmographie. Une manière de rester fidèle aux premiers films ou de surfer sur la tendance post affaire Wenstein ? Probablement les deux mon Capitaine.
Tout comme l’idée de déplacer géographiquement le récit au Mexique et de faire de l’espoir de l’Humanité une jeune mexicaine reste opportuniste, même si elle permet de faire un beau doigt d’honneur à Trump et à sa politique détestable.
Trêve d’ironie, l’élément le plus réussi de DARKK FATE réside dans ce trio de femmes fortes, parrainée par le retour de l’impériale Sarah Connor / Linda Hamilton face à la touchante Natalia Reyes et à l’impressionnante Mackenzie Davis.. Les 3 actrices sont les véritables héroïnes du film, probables 3 facettes d’un même esprit fort, source d’espoir en l’avenir.
Si Gabriel Luna ne s’impose pas vraiment en s’appuyant sur l’interprétation de Robert Patrick, le T-1000 de TERMINATOR 2, Arnold Schwarzenegger apporte quelques nuances à son personnage de T-800 vieillissant et s’humanisant.
Le retour de son personnage amène également quelques touches d’humour dans un film qui en manque cruellement. Certes, il ne s’agit pas ici de rire aux éclats mais un peu de légèreté, par moments, aurait permis de respirer entre deux incessantes explosions.
On peut toutefois être dubitatif en songeant au premier Terminator, avec ce Schwarzy impressionnant dans un rôle pratiquement muet, sombre et destructeur… pour devenir une parodie d’être humain sensé nous émouvoir après s’être « adoucie » en se créant une famille ! Pourquoi autant d’irrespect pour un tel personnage, après le Terminator « papy » de GENISYS ?
Spectaculaire mais jamais surprenant, TERMINATOR : DARK FATE se suit sans passion et n’apporte strictement rien de neuf à une franchise qui prend l’eau et la rouille, dans l’irrespect des fans et du public en général. Difficile de croire, à la vue du résultat qu’ils ont été si nombreux pour pondre une telle histoire…
Répétant jusqu’à plus soif les mêmes séquences d’action survoltée et les mêmes réflexions sur l’Homme responsable de sa propre destruction, DARK FATE se contente d’être un énième thriller de SF mais pas un film marquant, ni une suite digne de ce nom.
TERMINATOR : DARK FATE (2019) de Tim Miller.
Avec Linda Hamilton, Arnold Schwarzenegger, Mackenzie Davis, Natalia Reyes, Gabriel Luna…
Scénario : David S. Goyer, Justin Rhode et Billy Ray, d’après une histoire de James Cameron, Charles Eglee, Josh Friedman, David S. Goyer et Justin Rhodes, d’après les personnages créés par James Cameron et Gale Anne Hurd.
Musique : Junkie XL et Brad Fiedel.
Crédits photos : © Paramount Pictures / Walt Disney Studios Distribution / 20th Century Fox
J’ai beau essayer de le prendre dans tous les sens, franchement, je ne vois pas l’intérêt. Genisys m’a tué.
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Je trouve ça dommage d’épuiser autant de franchises cultes comme ça . J’adore Terminator 1 et 2, le 3e un peu moins.
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Tu te passer sans problème de Dark Fate. C’est un coup dans l’eau, encore une fois 😕
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Par contre j’adore Linda Hamilton :)!
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