Confidences et confinement #1

Avec le retour – la revanche ? – du confinement, l’esprit vagabonde. Retour au pays d’autrefois comme le chantait la Dame en noir…

 
RÉTROSPECTIVES ESTIVALES, VHS et 007

Cette put… fichue année 2020 n’en finit pas et nous promet chaque jour son lot de merd… mauvaises annonces. La disparition récente de Sean Connery fait partie de ses informations dont on se passerait volontiers, tant l’acteur – comme beaucoup d’autres disparus cette année de bru… poisse – faisait partie intégrante de notre mémoire collective.

Tout a déjà été dit sur lui. Et je ne tenais pas à faire dans l’hagiographie d’usage. Mais juste revenir sur mes premiers souvenirs du Sean…

Comme beaucoup d’entre vous je pense – où ceux de mon âge avancé – c’est avec James Bond que j’ai découvert l’acteur écossais. Je n’étais pas encore conçu quand les premières aventures cinématographiques de 007 ont débarqué sur le grand écran.

Mes parents avaient pour habitude de nous emmener, moi et mes frère et sœurs, dans leurs pérégrinations, dès qu’ils le pouvaient. Les sorties au cinéma en faisaient partie.

Parmi quelques moments marquants, j’ai gardé au fond de ma mémoire un fugace souvenir d’un Bond mis en bière dans LES DIAMANTS SONT ÉTERNELS. Morbide me direz-vous… Marquant pour un petit garçon sans m’avoir traumatisé pour autant.

Puis j’ai vraiment découvert les premiers James Bond au cours des ressorties estivales, alors que les beaux jours n’étaient pas encore choisis pour distribuer les gros blockbusters attendus du public. L’été permettait de réviser ses classiques et les cinémas lillois ressortaient JAMES BOND CONTRE Dr NO ou GOLDFINGER sur grand écran.

En ce début des années 80, le phénomène des cassettes VHS et des vidéoclubs battait son plein. Les boutiques de location poussaient tels des champignons et nous nous jetions, moi et les miens, sur les titres dispos comme autant de pépites d’or dissimulées au fond d’une rivière trop garnie.

Dans les années 80, les catalogues vidéo promettaient du lourd…

Les films de 007 étaient très prisés et je collectionnais les catalogues Warner annonçant l’arrivée prochaine de tel ou tel titre. C’est par ces films que j’ai vraiment découvert Sean Connery. Puis grâce à des classiques comme LE GANG ANDERSON, LE CRIME DE L’ORIENT-EXPRESS, ou L’HOMME QUI VOULUT ÊTRE ROI, je comprenais en grandissant que l’acteur n’était pas qu’un espion au permis de tuer.

Mais de tous ses rôles en dehors des Bond, HIGHLANDER tient une place à part. À la sortie du film en 1986 – et aussi curieux que cela puisse paraître aujourd’hui – nous voulions tous ressembler à Christophe Lambert. Nous étions plusieurs au lycée, dont votre humble serviteur, à avoir adopter le look « jeans + imper mastic + baskets » pour imiter notre idôle, plissant les yeux en riant d’un air idiot – hin hin hin – pour montrer aux filles combien nous étions cool et rebelles !

Pourtant, déjà à cette époque, je réalisais combien le film de Russel Mulcahy prenait de la valeur grâce au personnage de Sean Connery. Il n’était présent qu’une ou deux dizaines de minutes mais il dégageait une telle prestance, une telle assurance qu’il était inutile d’en savoir plus sur le rôle qu’il incarnait. Ce vieux « coq espagnol » de Ramirez, mentor de MacLeod le Highlander, s’emparait de l’écran en quelques secondes et le public était conquis…

Sean Connery a souvent interprété les « guides instructeurs » par la suite. Avec ce mélange d’humour vachard et cette inflexibilité qui force le respect. Le prof ou le sergent instructeur que l’on rêverait d’avoir… tout en le craignant ! Du NOM DE LA ROSE à son dernier film, LA LIGUE DES GENTLEMEN EXTRAORDINAIRES, en passant bien sûr par INDIANA JONES ET LA DERNIÈRE CROISADE, ces personnages de « vieux ours » tout à la fois charmeurs et mal léchés lui devaient sans doute beaucoup.

C’était tout ça pour moi Sean Connery. Des grands moments de cinéma, d’aventure, d’action et d’humour. Et une véritable complicité avec les spectateurs, du moins je le pense. Comme une façon de dire : « Amusez-vous avec moi les amis ! », le regard moqueur et les sourcils expressifs. 

Il me reste tous ces souvenirs de cinéma. Parce que la mémoire est le plus beau des projecteurs.

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4 commentaires Ajoutez le vôtre

  1. princecranoir dit :

    Très bel hommage.
    Que de souvenirs en effet cette époque Highlander!

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    1. Oui, Lambert était l’idole des ados à cette époque…

      Aimé par 1 personne

  2. Gilderic dit :

    Rien à redire. Pour moi aussi, Highlander fut un choc (presque aussi grand que Retour vers le futur). L’esthétique du film a très mal vieilli mais l’interprétation de Connery reste intacte.

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    1. Oui, Connery y est excellent. Le film a pris un sérieux coup de vieux. Mais à sa sortie, c’était un hit ! En France en tous les cas…

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