VINCENT N’A PAS D’ÉCAILLES de Thomas Salvador

L’histoire

Vincent (Thomas Salvador) est un homme discret et mutique, trainant sa douce mélancolie de petits boulots en logements spartiates. Installé depuis peu dans une belle région du sud de la France, parsemé de forêts et de lacs, il fait la rencontre de la jolie Lucie (Vimala Pons) dont il s’éprend. Mais Vincent a un lourd secret : au contact de l’eau, sa force physique et ses réflexes sont décuplés !

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La vérité sur Aquaman

Avant toutes choses, un grand merci au blog de Papillote qui m’a permis de gagner deux places pour VINCENT N’A PAS D’ÉCAILLES, film dont le sujet et la bande-annonce décalée m’intriguaient. Pensez donc : une histoire de super-héros à la française, au budget digne d’un téléfilm de Jean-Luc Godard produit par Arte ! Plus fan de comics que du réalisateur suisse, ce récit minimaliste d’un titan du quotidien titillait ma curiosité… Qu’en est-il alors de ce premier film de Thomas Salvador, également interprète du rôle principal ?

La bonne idée première de Thomas Salvador, c’est de ne pas chercher à rivaliser avec les productions US. S’il est bien question d’un homme doté de pouvoirs extraordinaires, VINCENT N’A PAS D’ÉCAILLES n’est pas AVENGERS 12. Quelques effets très adroitement réalisés permettent de faire croire à l’incroyable. Mais, bien heureusement, il ne s’agit pas de s’en prendre plein les yeux à l’aide d’une orgie d’effets spéciaux numériques.

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VINCENT N’A PAS D’ÉCAILLES reprend pourtant les codes inhérents aux comics et à leurs adaptations cinématographiques : le héros solitaire et éxilé volontaire, une personnalité effacée qui cache un double surhumain, la traque du fugitif… Certaines séquences et trouvailles visuelles habiles font même référence aux classiques du genre, comme ce baiser renversé, clin d’œil au SPIDERMAN de Sam Raimi. Voire la scène en fin de film où Vincent se découvre dans le miroir avec une tenue de plongée, rappelant immanquablement les  costumes en spandex des X-MEN.

Sans stars ni acteurs connus, mis-a-part Youssef Hajdi dans le rôle de Driss, le film s’articule autour d’un tendre duo complémentaire. Thomas Salvador campe un Vincent lunaire et mélancolique face à une lumineuse Vimala Pons (petit coup de cœur perso), souriante et légère. Leur histoire faîte de petits riens ancre un peu plus le film dans une réalité poétique et douce, véritable bain de fraîcheur à une époque de films bruyants et bodybuildés.

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Mais (parcequ’il y a un mais) si le film ne verse pas dans les excès de testostérone de ses cousins d’Amérique, il n’évite pas, hélas, les écueils du film d’auteur français. Soit, de longs plans séquences immobiles où rien ne se passe, et que l’on répète sans réelle nécessité, des répliques minimales et maladroites provoquant les sourires plus ou moins volontaires, un scénario de court-métrage qui ne masque pas des longueurs surprenantes pour un film d’1h20…

Des maladresses qui n’empêchent pas VINCENT N’A PAS D’ÉCAILLES d’être un OVNI attachant et rafraîchissant, filmé dans les superbes paysages des Alpes de Haute-Provence. Une petite bulle d’air sans prétention qui a pour elle de se démarquer, par ses parti pris, du cinéma ambiant.

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VINCENT N’A PAS D’ÉCAILLES (2014) de Thomas Salvador.
Avec Thomas Salvador, Vimala Pons, Youssef Hajdi…
Scénario : Thomas Salvador, Thomas Cheysson et Thomas Bidegain.

Crédits photos : © Le Pacte.

BANDE-ANNONCE

BONUS

Une interview de Thomas Salvador, réalisateur et interprète de Vincent
Une parodie de la bande-annonce (eh oui, déjà !)

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2 commentaires Ajoutez le vôtre

  1. potzina dit :

    Tu vas dire que je radote mais très beau billet Huggy 🙂
    J’ai très envie de le voir, j’espère que mon ciné de quartier en aura une copie ! C’est sûr que ça doit pas mal changer de la production actuelle et que ça doit faire du bien même si c’est imparfait.
    Vimala Pons est adorable, je l’ai découverte pour ma part dans La Fille du 14 Juillet et elle était toute mimi. Je crois que Nio a totalement craqué sur elle 😉

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    1. Merci Potzi ! Je prends tous les compliments, les tiens en particulier, comme du bon pain 🙂
      Le film est attachant, je me suis même surpris à sourire tout seul en y repensant ou en parlant autour de moi, c’est pour te dire ! Il a les défauts des petites prods françaises. Et en même temps, le sujet est traité de façon originale… Pour Vimala Pons, oui elle est rayonnante cette actrice ! Il faut que je vois LA FILLE DU 14 JUILLET, la bande annonce loufoque donne envie en tous cas 😉

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